Quelles sont les limites de l’éducation positive ?

Entre autoritarisme, absence d’autorité ou éducation positive, le choix est vite fait, bien que ce ne soit pas le plus facile à mettre en œuvre au quotidien, disons-le ! L’autorité bienveillante à l’égard de notre enfant est un travail sur nous-même, avant de l’exercer sur nos loulous.

Prenons un exemple concret : nous avons convié des amis à un repas et l’un d’entre eux renverse malencontreusement son verre sur notre jolie nappe blanche, désormais tachée. Que ferions-nous ? Allons-nous réagir en criant et en grondant le fautif ? Non bien entendu ! Alors pourquoi agirions-nous différemment si notre enfant venait à commettre une “bêtise” similaire ?

C’est donc dans notre propre faculté à réagir autrement qu’instinctivement dans notre relation parent / enfant que se situent les limites de l’éducation positive. La bonne nouvelle est que celles-ci ne sont pas figées et peuvent même être abolies dans l’idéal. Cette pédagogie nous demande certes des efforts, mais ce n’est que dans un premier temps. Surtout ne culpabilisons pas ! La recherche de la perfection en matière éducative serait source d’une trop grande pression insupportable alors vraiment lâchons prise sur cette notion (et comme aime le répéter la fondatrice de la discipline positive : le parent parfait n’a pas d’enfant !)… Peu à peu, les réactions positives deviendront la norme au quotidien, instaurant une agréable ambiance au sein de notre foyer et cela ne peut que marcher avec la méthodes des petits pas ! Toute limite est surmontable à l’instant même où l’on en prend conscience. Les connaître et les identifier permet d’éviter toute forme de frustration ou de découragement.

Bref rappel des principes fondamentaux de l’éducation positive

Comment gérer les colères des enfants ? Comment réagir face à un enfant qui teste ou se comporte mal ? Comment ne pas craquer quand bébé pleure ? À ces questions et à bien d’autres, l’éducation bienveillante apporte une réponse positive. Il s’agit d’un état d’esprit dont le principe fondamental repose sur l’apprentissage orienté vers le bien-être de l’enfant. Sans punir, sans crier et sans user de la force, cette méthode nous donne les ficelles pour accueillir les émotions de nos petits. Elle nous donne les moyens de faire preuve de psychologie créative en nous adaptant à la personnalité de notre enfant. Le succès exige également un travail personnel de notre part et donc son lot de limites, mais aucune n’est infranchissable je vous rassure.

La bienveillance

La bienveillance constitue l’un des piliers de l’éducation positive. Être bienveillant, c’est savoir être à l’écoute de soi, des autres et à fortiori des enfants. Mais pour que cette démarche soit efficace, nous devons l’accompagner d’une certaine fermeté. Nous risquerions à défaut, de tomber dans une éducation aussi laxiste que néfaste. Exprimons quelques règles claires, mais sans les imposer. Soyons positif en disant à notre enfant ce qu’il vaut mieux faire, plutôt que ce qu’il ne faut pas faire.

Quelques exemples :

  • Préférons “reste sur le trottoir qui te protège des voitures, lorsque tu roules à trottinette”, à “ne va pas sur la rue avec ta trottinette”
  • Disons “Ici il y a des d’objets fragiles, on va plutôt jouer de l’autre côté”, au lieu de “ne touche à rien !”

Cette approche est essentielle, car elle permet de dialoguer avec notre enfant, de capter son attention et d’enclencher une meilleure compréhension et coopération. En usant de tournures de phrases bienveillantes, nous expliquons à notre bambin le pourquoi des choses. On aurait tort de considérer que nos petites têtes ne peuvent pas comprendre les consignes ou font exprès de faire le contraire. Ils sont parfaitement capables de nous entendre dès lors que l’on utilise des phrases courtes, des tournures positives, et/ou un langage non verbal.

L’empathie

L’empathie est la seconde notion essentielle en matière d’éducation positive. On a souvent tendance à penser que notre enfant sur-réagit face à certaines situations. Pourtant, cette réaction est tout à fait normale pour l’enfant. Faisons preuve d’empathie pour aider notre enfant à identifier ses émotions. Incitons-le à verbaliser ses sentiments en employant des formules du style : “Je vois que tu es en colère… “ Puis encourageons-le à y faire face : … “est-ce que tu sais ce qui te fâche ? Et à ton avis, que peux-tu faire pour que cela aille mieux ?”. Cette méthode qui repose sur le questionnement et la reformulation permet de nous connecter à notre enfant et d’engager une communication constructive avec lui.

La pensée positive

Vous l’avez compris, la formulation de nos phrases a son importance dans l’éducation positive. Penser positif, c’est tout simplement bannir la négativité. On évite toute forme d’injonction et d’ordre. On favorise le “nous” plutôt que le “tu”, pour éviter le rapport dominant / dominé, en remplaçant par exemple la phrase : “tu viens manger” par “nous passons à table”. Cela permet de valoriser l’enfant en lui donnant un rôle dans le fonctionnement du foyer.

Les limites de l’éducation positive

Pour être efficace, l’éducation positive doit s’inscrire dans un cadre, dont les contours sont un cocktail de cohérence, de souplesse et de fermeté. Il est nécessaire de mettre des règles claires en place, mais celles-ci doivent être expliquées plutôt qu’instaurées. La répétition et l’anticipation sont la clé pour qu’elles finissent par être bien intégrées. Gare aux exceptions qui peuvent nous mettre une balle dans le pied ! De cette manière, l’enfant sait ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Mais surtout, il en connaît les raisons. Il comprend que ce n’est pas une contrainte qui lui est imposée selon notre humeur, mais un besoin de protection valable pour tous, petits et grands. C’est ce qui fait toute la différence avec des interdits contraints. Et c’est justement cette différence qui fait que l’enfant va s’y conformer.

Si ces contours constituent des limites, elles sont positives et fondamentales dans le processus d’apprentissage de l’enfant. Celui-ci est ainsi conscient de la présence nécessaire de règles, parce qu’il en comprend la raison. Le cadre et les limites rassurent l’enfant et le sécurise. Il sait aussi ce que cela coûterait de les transgresser d’où l’importance d’expliquer en amont les conséquences logiques. Comme pour l’adulte, l’enfant est responsabilisé dans le cadre de ses actions propres. Se sentant respecté et évoluant dans un cadre sécurisé, il sait qu’il peut faire confiance à ses parents. Se sachant écouté, il n’a plus aucune raison de mentir ou de dissimuler des choses, puisqu’il sait que son parent va être à l’écoute et faire preuve d’empathie.

Si limites il y a dans un processus d’éducation positive, elles sont plutôt psychologiques. Elles ne constituent donc pas des obstacles insurmontables. Au contraire, avoir conscience de ces limites permet de les repousser. Il s’agit d’un travail global à mener aussi bien du côté de nous, parents, que de l’enfant. Le coaching pour une parentalité bienveillante permet d’identifier les difficultés rencontrées et de répondre de manière personnalisée aux diverses craintes et problématiques. Si vous sentez que vous avez besoin d’être accompagné(e), contactez-moi je me ferai un plaisir d’échanger avec vous !

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