Comment ne pas crier sur ses enfants ?

Éduquer sans crier sur son enfant est sans doute le rêve de tous les parents. Mais avec le stress et la fatigue du quotidien, il n’est pas toujours facile de ne pas hausser le ton, même pour les super parents. Ne paniquons pas ! Que cela arrive parfois ce n’est pas grave. C’est sur la durée que les cris s’avèrent inefficaces et mauvais, car ils sont à la fois source de stress et de peur pour notre enfant, épuisants et pesants pour nous. Alors comment faire pour éviter ce dénouement et arrêter de crier sur son enfant ?

Un travail à faire en tant que parent

N’oublions jamais que nous sommes un modèle pour notre enfant. Pour mettre en place une éducation bienveillante, il est donc essentiel d’être avant tout bienveillant envers soi-même. Il est clairement nécessaire d’opérer un travail sur nous-même en tant que parent, avant d’exiger du calme et de l’obéissance de la part de notre enfant. Car comment lui demander de rester calme, si nous sommes nous-même en train de crier ? Nos fameuses contradictions de parents ; )

Relaxons-nous !

Pour emprunter la voie de l’éducation bienveillante, commençons par effectuer un petit travail sur nous-même. Lorsque nous sentons l’énervement monter en nous, appuyons sur “Pause” ! Prenons le temps de respirer en inspirant profondément à trois reprises, puis expirons encore plus lentement. En prenant conscience de cet exercice, nous faisons immanquablement retomber la pression.

Soyons à l’écoute de notre enfant

Est-ce que vous adhérez à ce type de phrases ?
  • les enfants doivent obéir sans discuter
  • ils sont trop petits pour dicter leur volonté
  • mon enfant est trop gâté ou fait des caprices
  • Si je ne fais pas preuve d’autorité, je vais me faire bouffer !
  • et toutes les phrases définitives dans lesquelles apparaissent les adverbes “jamais” ou “toujours”

Si tel est le cas, c’est que nos pensées doivent être transformées pour devenir positives. Pour cela, la compréhension profonde de notre enfant est la clé. Pour que notre loulou nous écoute, soyons d’abord nous-même à son écoute ! Cette attitude positive nous permet de mieux appréhender ses émotions et de comprendre ses besoins.

Communiquons !

Rappelons nous que notre enfant n’est pas encore en mesure de pouvoir contrôler et gérer ses émotions, car son cerveau est encore complètement immature et que nous sommes son modèle. Comme pour l’adulte, contenir sa tristesse et sa colère n’est pas chose facile, mais nous pouvons l’aider à mieux gérer ses émotions. Lorsque notre enfant réagit face à une situation, encourageons-le à mettre des mots dessus. Usons des formules telles que : “je comprends que tu aies trouvé cela injuste”, “c’est normal que tu sois triste”, “tu as le droit d’être en colère” Ainsi, il se sentira valorisé et compris.

Un travail à faire avec notre enfant

Voici quelques exemples d’outils à tester avec nos loulous pour exercer une éducation positive dans un climat bienveillant.

Posons des questions de curiosité !

Les questions de curiosité sont des méthodes très efficaces pour booster la coopération de notre enfant. Elles permettent de désamorcer les moments de stress et de frustration lorsqu’il désobéit. Alors comment les formuler ?

C’est assez simple et on prend finalement vite l’habitude. Cela va donner des repères à notre enfant lorsqu’il se retrouvera face à telle ou telle situation. C’est aussi lui montrer que nous lui faisons confiance et l’aider à devenir plus responsable.

Prenons un exemple : il est l’heure de prendre le chemin de l’école, mais notre enfant n’a toujours pas mis ses chaussures. Nous en avons marre de le répéter tout le temps. Au lieu de lui envoyer un ordre du type “tu mets tes chaussures tout de suite”, questionnez-le : “Quel temps fait-il dehors ? Alors à ton avis ?De quelles chaussures as-tu besoin pour sortir ? ou encore “Que te manque t-il encore pour sortir ?“. Vous serez surpris de voir votre enfant coopérer beaucoup facilement, et ce, dans bien plus de calme.

Prenons l’exemple inverse à titre de comparaison. En ordonnant à notre enfant de mettre ses chaussures sur un ton allant crescendo, nous risquons de faire face à l’une des trois situations suivantes : soit de le faire fuir, soit de le faire crier en réponse, soit de le voir se figer. Trois attitudes génératrices de stress encore plus intense. Les ordres envoient automatiquement  un message de stress au cerveau, une tension dans le corps donc peu de chance d’obtenir la coopération de notre enfant…

Introduisons la notion de jeu !

Même si notre enfant est en âge de parler et de s’exprimer, chaque jour est encore pour lui une source de découvertes. Le jeu lui est essentiel, faisons-en un atout ! Utilisons ce biais pour nous faire obéir sans injonctions. Par exemple, au lieu de lui dire “allez au lit, c’est l’heure d’aller dormir”, demandons-lui : “ce soir, tu préfères faire l’avion ou le train pour aller au lit ?”. Nous aurons toutes les chances de le voir coopérer avec la plus grande joie.

Pensons positif !

Essayons de réduire au maximum le rapport de force entre nous et notre enfant. Dans le cadre de l’éducation positive, bannir la notion de dominant / dominé est essentiel. Au lieu de lui imposer un : “ va te brosser les dents “, expliquons lui ce qu’il va pouvoir faire par la suite. “Allez, on passe au brossage des dents, comme ça après on va pouvoir continuer l’histoire passionnante qu’on a commencée hier soir ! ”.

Nous créons de cette manière, du lien et un sentiment de confiance de notre enfant à notre égard. Nous n’aurons plus cette image de la personne qui ordonne, mais celle qui l’invite à faire quelque chose, pour gagner autre chose ensuite. Recentrons l’objectif pour lui donner toute son importance et donnons à notre enfant l’envie de coopérer, en lui permettant de voir le positif dans l’action qui suit.

Si malgré toutes ces techniques, des situations de cris subsistent, ne paniquez pas et persévérez. Le coaching en éducation positive sert à vous accompagner et à identifier les éléments personnalisés que vous pourriez améliorer. Mais n’oubliez pas : le secret de l’éducation positive repose sur la bienveillance, la sérénité, la communication et l’échange. Faisons confiance à notre enfant, sur sa volonté et sa capacité à collaborer. Nous en bénéficierons tout autant, puisque nous éliminons ainsi toutes les situations de stress épuisantes pour toute la famille.

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